les différents nom du fare.
Des fare distincts pour chaque utilisation.
Les maisons polynésiennes d’autrefois portaient différents noms selon leur forme, leur composition, leur usage et leur grandeur.
Voici un aperçu non exhaustif qui en dit tout de même long sur la variété des constructions que l’on pouvait avoir !
Färau : hangar à pirogues-doubles, pour les construire, les réparer, les entreposer
Fare : maison
Fare ‘aito : maison des guerriers
Fare ari’i : maison royale, parfois appelée ao-ra’i (nuages célestes), terme poétique
Fare arioi : maison de réjouissance, dédiée aux arioi ; elle pouvait mesurer 54m de large sur 90m de long
Fare haupape : maison carrée ou rectangle avec terrasse
Fare ia manaha : maison devant laquelle un homme avait été sacrifié et placé sous le poteau central de la maison sacrée située devant le marae. Habitée en permanence, elle servait aux gardiens. On y fabriquait et on y gardait les to’o, les ustensiles sacrés.
Fare mänihini : maison des hôtes
Fare marae : maison où l’on gardait les ornements funéraires
Fare menemene : maison ronde, comme une ruche
Fare nö te va’a : une hutte transportable en nï’au fixée sur une petite pirogue et qui permettait aux ari’i de se déplacer facilement par l’intérieur du lagon
Fare pöte’e : maison oblongue, jugée la plus esthétique par sa forme allongée et ses bouts ovales
Fare putuputu : maison de rassemblement. Selon Cook, on comptait environ 3 maisons du peuple par district
Fare tüpapa’u : maison d’exposition du mort voué à être embaumé
Fare-‘aira’a-upu : école de l’élite située sur une terre sacrée, pour former les ari’i, les prêtres, les guerriers
Fare-‘ihi : maison de sagesse où se regroupaient l’élite, les tahu’a, les personnes de savoir
Fare-atua : maison de dieu. Selon Cook : « (le fare atua) était posé sur une dalle polie dans un coin du fare ia manaha, dans le marae ou hors du marae. On pouvait y suspendre des crânes souvent fendus et la mâchoire, prise à vif sur la victime. »
Fare-hau : maison du chef, du gouvernement
Fare–hua : maison des faibles à l’intérieur des terres, où se retiraient, en temps de guerre, les vieillards, infirmes, femmes, emportant les animaux avec eux.
Fare–mähora : maison de la plaine, de rassemblement
Fare-mëi’a : maison de bananes, campement dans la montagne
Fare-noa : maison ordinaire pour les proches de la femme ari’i, après son accouchement
Fare-nui-ätea : maison du peuple pouvant accueillir jusqu’à 300 personnes, telle qu’en virent Cook et Banks à Taiarapu à la fin du XVIIIe siècle
Fare-rau-maire : maison de fougère maire, pour accoucher
Fare-tai : maison du bord de mer
Fare-tara-to’a : maison de toute sagesse où l’on échange les connaissances, où l’on apprend prières et invocations, entre autres pendant la cérémonie de pa’i-atua.
Fare tüpapa’u : planche abritée d’un toit sur lequel on laisse le cadavre dessécher avant l’embaumement si c’est un chef
Fare-va’a-ä-te-atua : maison des pirogues pour les dieux, la charpente ressemble à une pirogue dont la quille est le faîte de la maison.
Pa’epa’e : terrasse, plancher
Päpa’i : cloisons
Piha : chambre, pièce